Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (« STATEC »), le marché du travail luxembourgeois apparaît largement exposé à l’intelligence artificielle : 90% des emplois seraient exposés et 14% des travailleurs pourraient voir leur poste disparaître. L’utilisation de l’IA en entreprise a significativement progressé, passant de 13,2 % en 2021 à 24 % en 2024.
Pour mesurer cet impact, le STATEC s’appuie sur deux indicateurs :
Sur cette base, les métiers ont ensuite été répartis en quatre groupes : les non-exposés, les « augmentables » (ceux pour qui l’IA est une opportunité), les automatisables (ceux pour qui l’IA est une menace) et les incertains.
A partir des données recueillies, le STATEC en déduit que les femmes et les travailleurs non qualifiés, c’est‑à‑dire sans diplôme de l’enseignement supérieur, pourraient être davantage exposés par l’impact potentiel de l’IA. Cette observation doit toutefois être replacée dans le contexte des secteurs d’activité concernés. Une analyse plus détaillée montre que cette vulnérabilité s’explique surtout par la forte concentration de ces profils dans les domaines du soutien administratif et de la vente, deux secteurs particulièrement sensibles à l’automatisation.
Pour le STATEC, l’IA représente surtout une opportunité, car 55 % des salariés verront leurs tâches facilitées plutôt que remplacées.
L’étude ne prend cependant pas en compte les futurs métiers créés par l’IA, ne mesure pas l’intensité de l’exposition, ignore la taille des entreprises et simplifie les catégories professionnelles.
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